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Dabrowski et le surdouement

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Dabrowski et le surdouement Empty Re: Dabrowski et le surdouement

Message par Sonali Lun 1 Fév - 7:59

Bonjour,
Je ne sais pas si cette théorie ne pourrait pas également s’appliquer a l’individu en général, bien que certaines personnes meurent en n’ayant, je pense, pas encore atteint le stade 2 ou 3.
Si je puis me permettre un parallèle, a la lecture de cette théorie, cela m’a rappelé la définition de la vie dans la philosophie bouddhique tibétaine : une réincarnation de l’esprit jusqu’a atteindre l’état de Sagesse. « Dans le bouddhisme vajrayana (véhicule de diamant), le but est de devenir un bodhisattva qui signifie « être promis à l'Éveil ». Ayant atteint l'éveil, ils n'entrent pas en nirvāna mais restent dans le samsara, afin d'aider tous les êtres à se libérer de la souffrance » (Wkipedia-Bouddhisme Tibétain). Bien que je ne sois pas suffisamment calée sur le sujet, il me semble que les bouddhistes définissent le cycle de la vie en 6 étapes. Peut-être que le surdouement permet d’atteindre ce niveau plus rapidement a l’échelle d’une vie humaine ? Je ne sais pas…
Quant à la théorie de Dabrowski, je ne la connaissais pas mais un rapprochement avec mon vécu s’est automatiquement fait :
Petite j’étais une élève brillante, sage et passionnée de danse classique, passion pour laquelle je consacrais tout mon temps libre. Jeune fille de bonne famille j’ai été éduquée dans une école religieuse non-mixte, stricte mais véhiculant de grandes valeurs humanistes. J’étais à l’époque profondément croyante et vivais dans un microcosme bien loin de la réalité des autres jeunes de mon âge. Malgré mes très bons résultats et mes succès aux examens de danses, je me suis toujours sentie différente. Le fait d’être toujours prise comme modèle par les parents ou les professeurs devant les autres enfants, me donnait une pression psychologique intense et accroissait ma solitude. Je pense que c’était mon étape 1. Mon étape 2 a du commencer vers 12/13 ans, après une période anorexique, commune dans la monde de la danse classique, qui entraina une remise en question, grandement influée par une incompréhension entre les principes de la religion dans laquelle je baignais, qui prônait la fraternité, l’entre-aide, le Bien, et la violence des réalités du monde qui m’entourait. De plus, étant profondément croyante a cette époque, et par soucis d’efficacité aussi un peu je pense, je souhaitais vivement rejoindre le Paradis (en effet puisque que la mort était la fatalité de l’Homme et que l’accès au Paradis était garanti par le fait d’avoir réalisée de bonnes actions, si tout le monde disait que j étais un enfant model, je serais, bien sur, acceptée au Paradis de suite, logique non ? Je savais bien sur que le suicide était interdit par ma religion mais bon, j’avais décidé de faire fi de cette interdiction, et avait prévu de demander pardon a Dieu en arrivant aux portes, moi qui n’avait jamais eu besoin de demander pardon, je pensais qu’il ne pouvait pas me le refuser. Et puis cet acte était d’après moi, entièrement justifie par la trop grande souffrance qu’impliquait chez moi la méchanceté et la stupidité des Hommes...J’avais trop peur de devenir comme eux et de devoir devenir méchante pour survivre en société puis le concept de martyre me convenait bien, comme Jesus et plein d’autres Saints Chrétiens, moi aussi j’allais me sacrifier pour l’Homme.) C’est a ce moment que j ai décidé de suivre mon intuition de mort, j ai choisi une date, que j estimais symbolique et j’ai décidé de mettre fin a mes jours a mes 16ans. Heureusement ou malheureusement, je ne puis encore l’affirmer, la mise en scène de mon suicide (bougies et bâtons d’encens) ainsi que mon comportement inhabituel a mon anniversaire a alerte mes parents qui m’ont retrouvée a temps pour m’emmener a l’hôpital. Apres un lavage d’estomac, j’ai été internée dans un service d’urgence en psychiatrie dans un hôpital de Paris 14eme. Avec du recul sur cet événement, je ne sais pas si c’était la mort que je cherchais ou simplement un moyen d’arrêter cet afflux perpétuel d’émotions, de pensées et de sentiments d’impuissance. Je prenais déjà des antidépresseurs avant cet événement (suite a mes épisodes anorexique) mais le passage à l’hôpital a alourdi le traitement que je prenais déjà. Malgré les médicaments, j étais entrée dans une profonde dépression, je ne parlais plus, je ne mangeais plus et ai commence l’automutilation (cela m apaisait de voir mon sang couler…). C’est donc a 16 ans, que j ai entame ma désintégration (étape 3), associant médicaments et psychotropes, une hygiène de vie déplorable et l'adoption de comportements dit « dangereux » (envers moi uniquement, jamais envers les autres). La seule chose qui m’a retenue, ce sont les études. Même si j’avais perdu la Foi, j’avais un trop grand respect pour le Savoir et le défit intellectuel d’un passage en première S sans avoir fini mon cycle de 2nde (en effet j’étais déscolarisée pendant mes 6 mois a l’hôpital, en sortant j avais accepte de réintégrer le lycée mais a condition de ne pas redoubler). A ma majorité, j’ai quitte le foyer familiale et ai décidé de partir au plus vite vivre a l’étranger. J’ai toujours vouée une passion pour l’Asie et notamment la Chine pays ou je vis actuellement depuis près de 5ans. Je me sens parfois plus proche de la mentalité asiatique, la vie y est dynamique ce qui correspond bien avec mon hyperactivité naturelle. Puis malgré un mandarin courant, ma différence est avant tout physique, elle se voit…je suis blanche ;-)
Je dirais qu’ après une période de hauts et de bas, j’ai eu en février 2009, une seconde dépression, due au surmenage (syndrome fréquent chez les expatries en Asie), a une consommation importante d’alcool, a un manque de sommeil et une trop grande pression psychologique due a mon sens des valeurs exacerbe, mon hypersensibilité, etc. Cette rechute a entraine une reprise d’antidépresseurs depuis le mois de mai dernier et la décision, principalement par égards envers mes proches et mon travail, d’entamer une thérapie avec une psychothérapeute francophone sur place. A 25 ans, aujourd’hui, je pense que j’entame mon étape 4 « l’individu prendrait la responsabilité de son développement personnel ». J’ai profite d’un passage en France pour effectuer un bilan psychologique après avoir lu le livre intitule « Trop intelligent pour être heureux », conseillé par ma thérapeute. La lecture de ce livre m’a bouleversée, j ai également demande a ma famille proche d en faire la lecture (c’est en cours), je soupçonne mon père de faire également partie de ces « Zèbres » décris par Arielle Adda et mes lectures sur la question du surdouement apportent aujourd’hui des réponses a des questions que je me pose depuis des années.
A la lecture des résultats « Les résultats correspondent a trois pour mille de la population nous pouvons parler d’excellent potentiel et de précocité non repérée jusque la » (Echelle d’intelligence de Weschsler - WAIS III), mon premier sentiment a été la panique «3 pour mille, cela fait donc 997 personnes avec qui j’aurais toujours du mal a communiquer. Trop fatiguant, je veux disparaitre» Puis la psychologue qui m’a fait passer les tests m’a rappelé qu’il y avait 6 milliards d’habitants sur Terre, donc un ratio de 3 pour mille au final ca fait du monde ;-) Je connais bien la problématique de la déficience mentale pour avoir passé du temps en associations caritatives et l une des phrases prononcées par la psychologue était « Il y a autant de différence entre vous et une personne dans la moyenne (50% de la population dispose d’un QI de 100), qu’entre cette même personne et une personne handicapée mentale». Cette phrase a été notamment le début pour moi d’une grande réflexion. Aujourd’hui, j’ai décidé de mettre en suspens ma carrière professionnelle quelques mois et de m’accorder un peu de temps pour me recentrer, apprendre a prendre soin de moi (et oui ce n’est pas si facile de s’adapter a un rythme de vie dit « normal », quand on a tout le temps la tête dans les étoiles ;-) : penser a manger 3 fois par jour, se coucher a des heures raisonnables, apprendre a dire « non» pour préserver sa stabilité émotionnelle, bref tout un tas de petites contraintes quotidiennes auxquelles je vais devoir m’adapter maintenant que j’ai décidé de vivre. J’espère désormais atteindre au plus vite l’étape 5 de cette théorie…
Merci pour ce moment de réflexion,
Sonali
PS : prière d’excuser le manque d’accents, je tape d un clavier qwerty.

Sonali

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Dabrowski et le surdouement Empty Re: Dabrowski et le surdouement

Message par Benedicte Lun 2 Juin - 15:23

Bonjour Virginie! Merci pour cette question interessante. Surprised

Je ne peux que partager mon experience personnelle, en rapport avec la theorie de Dabrowski. Si on considere le schema que celui-ci propose (par etapes), je dirai que j'ai l'impression d'avoir saute l'etape 1. En effet, au primaire et au secondaire jusqu'en 2nde, je ne sentais pas vraiment que j'etais differente (des autres) bien que je le savais. J'explique: tout ce que j'etais me semblait 'la normale' comme c'etait ce j'etais (logique); les autres me voyaient parfois comme differente mais pour moi, personne ne pouvais etre totalement identique donc pas de souci a ce niveau-la. Aussi, je n'ai jamais senti le besoin de 'faire comme les autres' car (je suppose que ca vient de la maniere dont j'ai ete elevee, mes parents et ma famille me donnant confiance en moi a travers remarques positives), j'etais juste bien en moi-meme. geek

Concernant les etapes suivantes, elles se sont enchainees (ou superposees) tres rapidement entre la 2nde et la ou je suis aujourd'hui; j'explique: en seconde, confrontee a la 'pression du groupe' (tout le monde ou presque allant dans une direction de pensee), c'etait le 'choc', car a chaque fois que j'essayais de penser ou agir differemment des autres, je me faisais attaquer (moralement, psychologiquement) par le groupe. L'etape 2 se poursuivit jusqu'en Terminale avec le choix d'etudes et de carriere: choisir un metier standard et bien paye pour 'entrer dans le moule', ou suivre mon coeur et non ma raison quoique 'le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas'; cette division qui me donnait des maux de tete, je l'ai bien traduite dans une expression ecrite en Francais sur le theme' redigez la preface de vos Memoires'.
Parallelement a cela, l'etape 3 ('crises' mineures je dirais avec tentatives de 'standardisation' dans mes choix). Enfin les etapes 4 et 5 ont debute durant mon annee sabatique avec le choix de suivre mon intuition, de realiser mes reves et en meme temps de m'integrer a la societe; ces etapes se poursuivent toujours selon moi.

Voila mon experience personnelle, bien que je pense que cette Theorie ne reste qu'une theorie sur laquelle on peut se baser uniquement en considerant aussi les facteurs comme la personnalite de l'individu, la maniere dont il a ete eleve, le contexte social, etc. What a Face

Benedicte

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Dabrowski et le surdouement Empty Dabrowski et le surdouement

Message par virginie Jeu 29 Mai - 15:27

Bonjour a tous, j’ai lu pas mal de choses concernant les hypersensibilités des surdoués (de tous ages) d’après les travaux de Dabrowski. Mais c’est surtout sa théorie de désintégration positive qui a retenu mon attention. D’après ce que j’ai compris, il s’agirait pour le surdoué de se définir par rapport a la société au fil de ses expériences, pour arriver enfin à assumer une existence authentique par rapport a ce qu’il est réellement.

Il y aurait généralement 5 étapes de développement de l’individu surdoué: la 1ere serait le niveau ou il ferait comme tout le monde ou périrait, la 2eme une remise en question débouchant sur un choix entre la normalité ou l’intuition, la 3eme celle de désintégration a plusieurs niveaux engendrant une nécessité de transformation afin de vivre authentiquement (le phoenix qui renaît de ses cendres après des crises) D’où la valeur de la souffrance par rapport a la vie et a ses expériences. A l’étape 4 l’individu prendrait la responsabilité de son développement personnel. Enfin à l’étape 5 l’individu authentique est prêt à être lui-même et a s’intégrer a la société pour ce qu’il est réellement, capable de faire du bien a l’humanité.

Cette théorie était intéressante a mes yeux pour plusieurs raisons, bien que je n’étais pas d’accord d’appeler l’étape 4 « auto-psychothérapie » car en plus du dialogue personnel je pense que l’individu surdoué chercherait a se donner les moyens de (se) comprendre grâce a d’autres gens qualifies, et a des ressources diverses. Je pense aussi qu’il serait possible au surdoué de « sauter » des étapes, ou d’en vivre plusieurs parallèlement, mais ça c’est une autre histoire ! Pensez-vous que cette théorie ait vu juste par rapport à votre vécu ? Ou alors qu’elle n’est pas très juste, et ne concerne pas seulement les surdoués? Je m’interroge… Suspect

virginie

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